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Trek el camino de los locos (Pérou)

  • Photo du rédacteur: Juliette Manceau
    Juliette Manceau
  • 16 juin 2018
  • 3 min de lecture

Pour tout voyageur, se rendre aux portes du Machu Picchu est un casse tête. Entre le train qui est excessivement cher, ou le bus qui dure presque six heures de temps, nous avons choisi l’option la plus économique : marcher ! Sur le papier, il faut huit jours dont deux journées complètes consacrées aux visites des ruines du Choquequirao (à mi-chemin) et du Machu Picchu, (dernière étape de ce pèlerinage précolombien).

Du village de Cachora aux ruines secrètes du Choquequirao Le premier mirador auquel nous accédons vaut déjà le détour et nous distinguons déjà les hautes montagnes de la cordillère des Andes qui barrent notre chemin en direction des premières ruines. Le chemin est rude avec un soleil de plomb et des dizaines de mouches des sables très coriaces, mais nous acheminons au premier campement où une superbe vue nous attend pour planter la tente. Une demi-journée de marche supplémentaire et nous rejoignons le récent site archéologique du Choquequirao. Les colossales terrasses agricoles incas se dessinent parmi les vallées et rendent le chemin vers les ruines surnaturel. Redécouvert il y a quelques années, des ouvriers travaillent encore à éclaircir les lieux ensevelis. Le site vraisemblablement plus grand que le Machu Picchu serait découvert pour seulement trente pourcents de sa surface totale. Difficile d’accès, le gouvernement a même le projet de construire dès l’an prochain, un téléphérique afin de favoriser le développement du tourisme. Effectivement, nous sommes presque seuls à déambuler et à camper au cœur de cette ancienne cité secrète. Presque seuls ! Nous sympathisons avec d’autres randonneurs, et retrouvons totalement par hasard Béryl et Rémi un couple franco-allemand rencontré dans une auberge en Argentine et avec qui, nous continuerons la suite de ce trek jusqu’au Machu Picchu.

Du Choquequirao à Agua Calientes C’est la partie la plus difficile de la randonnée qui nous attend. Ce trek est surnommé « los caminos de los locos » (le chemin des fous) et on nous allons bientôt comprendre pourquoi. Un des cols que nous pensions plutôt avenant se révèle comme une véritable torture. Une montagne en cache une autre et nous sommes surpris par le temps. La pluie tout du long, le froid qui se lève et la puissance du dénivelé mettent à rude épreuve notre moral. Nous parvenons finalement au sommet au soleil couchant devant une chaîne de vertigineux sommets blancs. Mais le vent est assez fort, la nuit a débuté et nous dévalons avec beaucoup de prudence et non sans crainte le chemin le long de quelques raides et obscurs précipices. Ouf, nous rejoignons finalement et après onze heures de marche successive nos amis (plus rapide que nous) au campement de Yanama.

Le lendemain, nous réalisons une étape tout aussi difficile. La montée est de plus en plus rude, le manque d’oxygène se fait ressentir, le temps se gâte et nous escaladons le col enneigé de Mariano Llamoj à 4 660 mètres d’altitude. La fin de journée est plus calme avec une descente progressive jusqu’au prochain village, Tortora.

La suite n’est pas non plus une partie de plaisir. Il pleut tellement et sans discontinue durant ces deux derniers jours que nous sommes trempés des pieds à la tête et du matin au soir. Si bien que nous choisissons sur les derniers kilomètres de prendre un taxi partagé pour rejoindre Agua Calientes, ville d’attaque du Machu Picchu.

Enfin le Machu Picchu ! On apprécie fortement un vrai matelas et une douche chaude après sept jours de camping. Agua Calientes n’est pas réputée comme une ville agréable mais nous trouvons refuge au marché central où nous mangeons pour quatre au petit-déjeuner, sans oublier les jus frais à prix imbattable.

Aujourd’hui nous prenons le temps de monter jusqu’au Machu Picchu. Par chance, nous faisons bien. Au début il y a beaucoup de monde mais au fil de l’après-midi les lieux se vident petit à petit et la lumière du soir laisse la magie opérer...


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