De Mendoza à Puente del Inca (Argentine)
- Juliette Manceau
- 11 avr. 2018
- 2 min de lecture
Il suffit d'une nuit de bus vers le Nord pour gagner plus de dix degrés et arriver au cœur de la région des vins : Mendoza. Même si nous avons eu relativement beau en Patagonie on ne vous cache pas que nous sommes heureux de retrouver casquette et T-shirt. Ce côté de l'Argentine est très aride, voire désertique et c'est grâce aux populations Incas que la ville s'est dotée progressivement de canaux d'irrigation - encore visibles aujourd'hui - permettant à la végétation et aux vignobles de s'étendre.
Dès notre arrivée à l'auberge nous faisons la connaissance de Sandrine, Felix, Guillaume et Eve. Ambiance conviviale immédiate lors du dîner, nous convenons de faire la route des vins ensemble le lendemain. C'est dans la banlieue de Maipú à quelques kilomètres de la ville que nous enfourchons chacun un vélo pour découvrir les vignobles qui y sont installés. En argentine, le vino tinto (vin rouge) est le plus répandu et très peu d'assemblages sont réalisés. Nous goûtons une quinzaine de vins constitués généralement de cépages uniques et souvent très jeunes : Malbec, Syrah ou Cabernet Sauvignon. Notre plus bon souvenir reste la bodega CarinaE, un couple de français installé depuis 10 ans où nous dégustons un Syrah 2013 excellent. Parmi ces vignobles se cachent aussi une grande réserve d'oliviers. Visite de la propriété, des entrepôts et de la production, nous nous délectons de ce goût authentique d'huile d'olive et de vinaigre balsamique avec quelques amuse-bouches.
Le jour d'après, nous prenons la direction du Chili en prévoyant de faire une pause à Puente del Inca où culmine le sommet le plus haut des Andes, l'Aconcagua avec ses 6 962 mètres d'altitude. Sandrine et Felix, le couple d'allemand que nous avons rencontré à Mendoza nous accompagne pour cette petite ballade. Malheureusement, les nuages cachent le pic enneigé mais le paysage aride et rougeâtre reste très impressionnant. Anciennement cette petite bourgade était très touristique avec son terminal de train et son centre thermal aux cascades pétrifiées de souffre et de calcaire mais nous découvrons une ville fantôme : bâtiments, camion, chemin de fer abandonnés et marqués par le temps.
Nous pensions prendre un bus pour le Chili le soir même mais nous apprenons qu'aucun ne s'arrête ici. Heureusement, un petit groupe de jeunes a réhabilité l'ancienne gare en auberge de jeunesse. Confort minimum, nous sommes seuls à y dormir mais c'est mieux que rien. Le lendemain, et après plus de trois heures de stop sans succès, deux argentins, Lulie et Felipe nous acceptent direction Santiago du Chili.


























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