Utilà et la découverte des fonds marins (Honduras)

Juliette Manceau
19 févr. 2018
3 min de lecture

Au large du Honduras les îles de Roatán et Utilà permettent un accès privilégié à la seconde barrière de corail du monde. Nous choisissons de s’y arrêter dans l'objectif de passer l’Open Water Diver : premier niveau de plongée.

C’est un trajet de plus de 14 heures de minibus semé d’imprévus (pont effondré, camion enlisé et pneu crevé) qui nous permet de croiser le chemin d’Annick et Maxime eux aussi en route pour la découverte de la plongée sous-marine. Leurs précieux conseils nous guident vers Utilà, île plus calme et plus petite que Roatán. Sachant que nous souhaitions nous aussi des cours en français nous aurons le plaisir de passer toute la semaine ensemble.

Open Water Diver (5 jours)

L'Open Water permet de plonger à une profondeur maximale de 18 mètres partout dans le monde et sans être obligatoirement accompagné d'un instructeur. Ce n'est pas la tant la profondeur ou l'autonomie qui nous pousse à passer ce premier niveau mais plutôt le désir d'être plus à l'aise sous l'eau et découvrir les fonds marins des Caraïbes.

Les cours sont intenses : théorie le matin 8h et pratique l'après-midi, jusqu'au soir. Parmi les choses à savoir : il ne faut jamais retenir sa respiration sous l'eau, à 10 mètres de profondeur les poumons sont réduits de moitié, ou encore les teintes rouges disparaissent au fur et à mesure de la descente. Voilà pour les grands principes, place à la théorie avec pour exercices : vérification du matériel, perte du détendeur, nager sans masque, simulation de bouteille vide ou remontée d'urgence contrôlée. Les journées sont chargées et nous ne luttons pas pour trouver le sommeil le soir.

Après les tests écrits et les exercices pratiques à 18 mètres de profondeur, nous sommes certifiés et émus de cette aventure partagée avec Annick et Maxime.

Enfin, nous finissons par deux plongées loisirs où nous profitons des paysages et animaux marins : coraux multicolores, poulpe, thon, barracuda, poissons coffre, porc épique, poisson flûte... et on en oublie !

Advanced Open Water Diver (3 jours)

On nous avait beaucoup parlé du niveau avancé permettant à la fois de s'améliorer mais aussi de plonger de nuit et à 30 mètres de profondeur. Ce qui nous a également convaincu de rester sur Utilà, c'est que nous devions attendre la nouvelle carte bancaire de Juliette suite à une fraude sur son compte.

Avec ce niveau avancé, l'accent est mis sur la pratique. Notre première journée est consacrée à la flottabilité - soit le contrôle de son corps sous l'eau grâce à la respiration - et l'orientation avec exercices à la boussole et repérage à partir des éléments naturels, du soleil et du courant. Le même jour et le soleil couchant nous voici au large pour notre première plongée de nuit. Juliette s'en est très bien sortie, moi moins car beaucoup plus stressé par le noir profond de l'océan et la perte de repères sous l'eau. Néanmoins l'expérience était vraiment insolite, comme sur terre, les animaux la nuit ne sont pas les mêmes, avec au rendez-vous : homard, araignée de mer, et plancton fluorescent.

Le lendemain, jour J de notre certification avec une descente de 30 mètres le long d'un gigantesque mur de corail. Il faut savoir qu'à cette profondeur la consommation d'air est 4 fois plus élevée qu'en surface. On peut parfois être sensible à la surdose d'azote provoquant une légère euphorie. C'est donc avec une certaine détente que tout doucement nous sommes parvenus à cette profondeur. Ici pas d'exercice mais un jeu très amusant, jouer au ping pong avec un jaune d’œuf comme pourrait le faire les astronautes en apesanteur.

Lors de notre dernière plongée, un groupe de dauphins s'est trouvé sur notre chemin nous permettant de littéralement nager à leurs côtés. Clou du spectacle nous avons pu admirer l’immensité d'un requin baleine après son repas. Notre séjour à Utilà ne pouvait pas mieux se terminer.

Merci à Mathieu, Jena et Al pour leur bonne humeur, leur professionnalisme et cette fabuleuse expérience.

Pour conclure l’article, je laisse la parole à notre instructeur : « La planète est recouverte à plus de 70 % par les mers et les océans, je vous laisse les 30 % restants ! ».