Les hautes terres : lac Atitlán et Quetzaltenango (Guatemala)
- Juliette Manceau
- 27 janv. 2018
- 3 min de lecture
Parmi les 22 volcans situés au Guatemala, les possibilités de randonnée sont nombreuses. Le sens de notre trajet nous est favorable, notamment pour commencer à s’habituer à l’altitude et surtout s’accoutumer à la difficulté croissante. Ce n’est pas tant la longueur des randonnées qui nous a marqué mais plutôt le fort dénivelé qu’il faut surmonter pour toucher le sommet de ces anciens cratères.
San Pedro (Lac Atitlàn) - altitude : 3020 m, dénivelé : 1200 m, durée A/R : 3+2 heures Le lac Atitlàn se dessine entre trois anciens volcans. Autour de lui quelques villages accessibles essentiellement par bateau. Il faut plus de 30 minutes pour le traverser et c'est le lac le plus profond d'Amérique centrale avec ses 320 mètres de profondeur. Arrivés aux abords du lac, dans la ville de Panajachel, nous partageons notre chambre avec Hugo et Amélie, qui ont pour objectif de récolter des graines d'Amérique Centrale afin de diversifier leurs plantations en Martinique et Robert, un allemand en quête d'un logement pour la nuit.
Nous traversons le lac direction San Pedro, un autre petit village dans l'objectif de se rapprocher de notre future ascension. Levés à 6 heure du matin le lendemain, et c'est parti pour 3 heures de dénivelé qui s'avèrent plus difficile que prévu et pour cause nous manquons cruellement d'entraînement. Nous traversons au fur et à mesure les discrètes effluves de plantations de café, un taillis aride puis de plus en plus dense et humide pour arriver au sommet. La vue met en évidence l'immensité du lac dominé par les montagnes qui l'entourent.
Nous continuons notre exploration d'Atitlàn en passant par San Juan où l'on peut profiter de coopératives artisanales pour découvrir l'habilité de la fabrication textile traditionnelle. À partir de fibre végétale de coton, de colorations naturelles et de créativité, les tissus proposés sont fins et originaux.
Santa Maria (Quetzaltenango) - altitude : 3810 m, dénivelé : 1322 m, durée : 4+3 heures
Nous quittons le lac Atitlàn pour nous diriger vers les hauteurs et le froid de Quetzaltenango, surnommée par les mayas Xéla. Le trajet s'est fait en bus collectif autrement appelé par les américains chicken Bus, et vous devinez pourquoi. Bus scolaires retapés et repeints au goût du chauffeur, voyager en transport local au Guatemala est à la fois un plaisir par l'ambiance qui s'en dégage - proximité avec les autres passagers et musique Salsa-Zouk-RnB - et effrayant par la vitesse à laquelle les chauffeurs peuvent prendre un virage en montagne avec autant de passagers et de bagages sur le toit.
À proximité de Xéla, nous nous dirigeons vers Zunil un petit village pour y découvrir les sources chaudes. Mais avant, passage obligé au marché où s'entremêle les couleurs vives des aliments et des tenues traditionnelles locales. Non loin, une figure de la culture chrétienne : San Simón. Il faut le voir pour y croire ! Mannequin habillé en une sorte de cowboy et connu pour ses propriétés de rémission, la coutume exige de lui offrir alcool et tabac pour guérir. La fin de journée sera synonyme de détente à las fuentes georginas où l'eau coule entre deux roches pour alimenter trois bassins. La source est chaude à tel point qu'il est impossible de maintenir sa main à côté de la sortie d'eau.
On en oubli presque l'objectif de notre venue à Quetzaltenango mais notre levé à 4h30 nous rappel à la réalité. Marvin notre guide, nous attend en taxi en bas de l'auberge pour commencer l'ascension et c'est équipés de lampes frontales que nous gravissons pas à pas le Santa Maria. Il fait nuit et le temps est menaçant depuis quelques jours, il est fort possible que nous ne voyons absolument rien au sommet. L’ascension est là aussi difficile mais le temps passe vite avec les explications de Marvin passionné d'oiseaux et de nature. Nous croisons à plusieurs reprises quelques Guatémaltèques armés de petites sandales et d'offrandes (souvent des fleurs) venus s'approcher de dieu et prier. Et dire qu'on trouve le temps longs lors d'une messe, ça fait réfléchir ! Á l'approche du sommet, les nuages se dissipent par intermittence ce qui nous laisse la formidable chance d'admirer le volcan d'en face, le Santiaguito dégageant ses gaz du haut de son cratère.































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