3 jours sur les traces incas del Choro (Bolivie)

D’un côté, l’Altiplano et ses panoramas désertiques, de l’autre une forêt tropicale dense séparée par les hautes montagnes de la cordillère. À quelques kilomètres de la capitale bolivienne ce sont deux facettes de ce pays qui se rejoignent. Voilà tout l’intérêt de ces 3 jours de trek sur le Camino del Choro.

On commence dur avec un très fort dénivelé à plus de 4 900 mètres d’altitude. Le manque d’air est plus que perceptible. Heureusement, les précédents jours à La Paz nous ont permis de nous y accoutumer et l’arrivée au sommet est grandiose ! Nous dominons ce gigantesque canyon aride parsemé au loin de quelques points d’eau. Une centaine de lamas croisent notre chemin guidés par leur maître et c’est le début de plusieurs heures de descente délimitée par un ancien chemin inca. Au fil de cette longue désescalade les rapaces en chasse volent au dessus de nos têtes. Quelques ruines sont encore visibles au centre de la vallée et l’humidité se fait de plus en plus forte pour rejoindre le premier campement. Très sommaire et situé au bord d’un grand torrent, une vieille femme, son chien et son chat nous accueille au milieu de nul part...

Préparation du petit déjeuner et rangement de la tente dès le réveil nous saluons au loin notre hôte en train de tisser. Le chemin n’est pas facilement praticable cette seconde journée. Il faut dire qu’une immense montée des eaux a ravagé, il y a moins d’un mois, quasiment l’ensemble des ponts de la vallée. Résultat : les quelques habitants du coin ont du faire preuve d’imagination avec troncs et bouts de ficelle pour se frayer un chemin (pas très rassurant mais assez solide pour supporter le poids d’un Homme). Après quelques frayeurs au dessus des cours d'eau et cascades, nous voici au cœur de la forêt tropicale. Continuez quelques centaines de kilomètres et vous arriverez directement dans la jungle amazonienne. Notre dernier campement offre une vue imprenable sur les hautes et vertes collines qui nous encerclent. Nous partageons un feu de camp avec un autre groupe de randonneurs, le tout accompagné de nouilles chinoise et d’une bière pour se remettre de ces longues heures de marche.

La dernière et troisième journée sera plus courte pour rejoindre le dernier village. Une famille de singes-écureuils effrayée par notre présence fait virevolter les branches sur notre passage et à peine quelques mètres plus loin un essaim d’abeilles passera juste au dessus de nos têtes. Une petite pause pour se remettre de nos émotions et nous poursuivons notre route jusqu’au point final de la randonnée. Nous profitons du seul transport de la journée du village pour rejoindre La Paz tout en longeant la célèbre route de la mort.